Pourquoi les abeilles piquent ?

Les abeilles domestiques ne sont ni dangereuses ni agressives sans raison : elles sortent le dard uniquement pour se défendre, jamais pour attaquer !

Bien souvent, c’est un ensemble de mauvaises attitudes qui mènent à la piqûre.

Malgré tout, même si elle est désagréable, elle est rarement grave et se soigne facilement.

Je vous explique ici pourquoi elles piquent, comment l’éviter et comment soigner une piqûre d’abeille.

Quelles peuvent être les raisons d’une piqûre ?

L’abeille n’est pas un animal dangereux, mais certaines circonstances la fâchent !

Si elle sent sa communauté menacée, il est de son devoir de défendre son territoire.

La première raison d’une piqûre est donc généralement la protection de la colonie, des réserves, du couvain et de la reine.

Il en est de même si la ruche est secouée ou subit des chocs, il y a un risque de voir l’essaim se mettre en colère. Mais ces attaques restent rarissimes.

A contrario, si elle est éloignée de la ruche, en plein butinage, une abeille ne pique pas, même si elle est dérangée. Elle préfère partir....

La deuxième raison est la conséquence d’une mauvaise année avec de faibles réserves : la faim. Elles sont alors plus susceptibles de piquer.

Une ruche orpheline, sans reine, est également un danger potentiel.

Les apiculteurs sont d'ailleurs les plus exposés, lorsqu’ils visitent les ruches et lors de la collecte du miel !

C’est afin d’éviter une attaque, qu’ils utilisent la technique de l'enfumage qui est sans danger pour elles et qui les éloigne le temps de la récolte.

La fumigation empêche également les phéromones, signaux olfactifs émis en cas de danger par les gardiennes de la ruche, de se répandre.

D’autres raisons peuvent expliquer l’énervement des abeilles : un temps très chaud, orageux, et comme de nombreuses bêtes, elles deviennent nerveuses.

L’agressivité peut avoir une origine génétique, mais ce n’est pas le cas avec l’Apis mellifera, la variété d’abeilles la plus commune.

Comment éviter une situation à risque ?

En tout premier lieu, il ne faut pas s'approcher trop près des ruches, surtout au printemps ou à l’automne.

Cela correspond aux périodes d’élevage des larves du couvain et à l’emmagasinement des réserves pour l’hiver.

En principe, les ruches ne sont pas posées trop près des habitations et il est recommandé de les éviter lors de vos promenades.

Si elles ne se sentent pas menacées, elles ne piquent pas.

Bien que cela soit agréable, il vaut mieux ne pas marcher pieds-nus dans les parterres de fleurs, car une abeille peut s’y trouver.

Dans le cas où elle se trouve proche de vous, ou pire, coincée dans vos vêtements ou vos cheveux, il ne faut pas gesticuler brusquement.

Réagir avec calme permet de la faire partir en douceur, sans se faire piquer.

Aïe ! Que faire si elle vous a piqué ?

Chez les abeilles, les mâles, appelés faux-bourdons, n’ont pas de dard. La piqûre est donc exclusivement du fait des femelles ouvrières.

À la différence des guêpes et des frelons, leur dard n’est pas lisse. Donc, s’il s’enfonce dans la chair, l’abeille ne peut le dégager et son abdomen est en partie arraché. C’est pourquoi en cas de piqûre elle est condamnée à mourir.

La poche à venin, qui se trouve dans un petit sac sur le dard, contient des substances toxiques, notamment de la mellitine.

Les attaques groupées sont rares et la plupart du temps, il n’y a qu’une seule piqûre.

Celle-ci entraîne une réaction locale plus ou moins douloureuse pendant quelques jours et la zone peut être sujette à un gonflement et des rougeurs. 

Le dard doit être extrait en raclant la peau horizontalement à l’aide d’une surface plate de type lame de couteau. À défaut, les ongles ou une pince à épiler feront l’affaire, mais en veillant à toujours prendre le dard à la base de la peau.

Plus vite il est retiré, moins la dose de venin injectée sera importante.

Ensuite, il convient de passer la zone à l’eau savonneuse et de la désinfecter avec un antiseptique sur une compresse.

L’application de vinaigre, d’une crème apaisante ou de quelques gouttes d’huile essentielle de lavande aspic peut aider à calmer la douleur et à soulager les démangeaisons.

En pleine nature, frotter la piqûre avec une feuille de plantain procure le même soulagement.

De même, approcher de la piqûre une source de chaleur telle qu’une cigarette ou la flamme d’un briquet, un sèche cheveux permet de neutraliser l’action du venin.

Mais gare à la brûlure !

Toutefois, si la piqûre est située près de la gorge, si la victime est un jeune enfant ou s’il y a plusieurs piqûres, il est conseillé de prendre un avis médical rapidement.

Il peut, en cas de petites réactions allergiques, prescrire des antihistaminiques, anti inflammatoire...

Mais, une seule piqûre d’insecte peut aussi avoir des conséquences dramatiques.

En cas d’éruption cutanée, d’œdème à progression rapide et très étendu, de frissons, de difficultés respiratoires, de chute de tension, de perte de connaissance : c’est le choc anaphylactique.

Cette réaction allergique extrême est une urgence vitale qui nécessite l’injection d’adrénaline au plus vite.

Dans tous les cas de figure, anticipez un éventuel œdème en retirant très vite les bijoux si la piqûre se situe sur la main !

Procédez de même pour une piqûre de guêpe ou de frelon.

La paisible abeille peut donc faire très mal, mais c’est fort heureusement assez rare.

La plupart du temps, le bon sens permet d’éviter cet incident douloureux qu’est la piqûre.