Grâce à notre dossier consacré à ce gros insecte volant, vous avez fait connaissance avec les frelons, leurs habitudes et leur mode de vie. 

Vous savez désormais comment le frelon asiatique est arrivé en France et pourquoi il y est considéré comme une espèce invasive et nuisible.

Il est temps désormais de découvrir quelques points essentiels pour le distinguer rapidement d’un frelon européen.

Il est, en effet, capital pour la survie de nos ruchers de signaler sa présence et de tenter de limiter sa propagation. 

Les 5 différences morphologiques

Les deux espèces ressemblent à de grosses guêpes, mais le frelon asiatique est le plus foncé des hyménoptères présents sur notre sol.

L’espèce Vespa velutina nigrithorax, le frelon asiatique, est, comme son nom l’indique, de couleur à dominante noire.

1. La tête est noire, hormis un masque orangé sur la face.

2. Le thorax est noir et velu.

3. Les pattes sont noires au plus près du corps, jaunes aux extrémités.

4. Il présente un seul et large anneau sur l’abdomen de couleur jaune orangé.

5. La différence de taille est indéniable : les individus de l'espèce asiatique sont plus petits que ceux de l’espèce européenne. Leur reine également puisqu’elle mesure environ 3 centimètres, contre 4 pour celle du frelon européen.

Dans l’est de notre pays, le frelon européen est appelé cul jaune, en référence à la couleur de toute la partie basse de son abdomen. Ce surnom est un bon moyen mnémotechnique pour se rappeler de cette différence majeure entre les deux espèces. 

De plus, l’européen a les pattes et la tête dans les tons bruns à roux. 

Attention à ne pas le confondre avec l’abeille charpentière, appelée xylocope ! Entièrement noire avec des reflets bleutés, elle est d’un gabarit similaire, mais n’arbore ni le large anneau orange sur l’abdomen, ni le masque. 

Les 3 différences comportementales

Les deux cousins présentent également des disparités dans leur comportement qui permettent de savoir immédiatement de quelle espèce il est question.

6.               Le frelon asiatique a une particularité : il est le seul à pouvoir rester en vol stationnaire pendant un temps relativement long. C’est d’ailleurs cette aptitude qui lui permet d'attaquer les abeilles directement devant la ruche où il les attend patiemment. 

7.               Il ne sort pas la nuit à la différence de notre espèce indigène. Si un frelon s’invite en terrasse le soir parmi les convives, pas de doute, c’est un européen !

8.               Il attaque les abeilles aussi bien devant la ruche, qu’en pleine séance de butinage dans les champs. C’est un vrai prédateur contre lequel elles sont démunies. 

Le frelon européen est, quant à lui, plus pacifique et n’attaque que s’il se sent agressé ou si son nid est menacé. Le frelon asiatique peut attaquer lui en groupe et en rafale, mais il ne le fait pas sans raison non plus. Il vaut donc mieux être vigilant et éviter d’aller titiller un frelon. Surtout que le frelon asiatique a un dard plus long que l’européen, même si son venin n’est pas plus dangereux que celui d’une guêpe. 

Les 2 différences de leur habitat

Les colonies de frelons européens comme asiatiques disparaissent durant l’hiver. Chaque printemps, les reines fécondées construisent leur propre nid et une nouvelle colonie. 

À l’arrivée des beaux jours, la reine parcourt souvent plusieurs dizaines de kilomètres avant de s’implanter, tandis que celle du frelon européen reste dans un périmètre proche de l'endroit où elle a passé l’hiver.

9.               Le nid des frelons asiatiques est toujours situé à la lumière et en hauteur, la plupart du temps à la cime des arbres. Celui du frelon européen est plutôt caché dans des lieux abrités, parfois même bâti au sol, dans une botte de paille ou un tas de compost. 

10.            L’entrée de leur nid est petite et latérale, tandis que celle des frelons européens est large et toujours orientée vers le bas.

La connaissance de ces quelques points vous permet désormais de déterminer à coup sûr si vous vous trouvez face à un frelon asiatique ou devant son nid. 

Si tel est le cas, éloignez-vous immédiatement, car l’essaim peut être très agressif s’il se sent en danger.

Signalez sans tarder la présence du nid et faites appel à une entreprise spécialisée, car ces professionnels possèdent un équipement protecteur adapté. Ils se chargeront de sa destruction.

Comme cette espèce n’est pas originaire de notre continent, elle ne rencontre que peu de prédateurs.

Toutefois, des moyens de lutte efficaces, et parfois surprenants, sont découverts petit à petit.

Ils permettent de limiter la prolifération de ce fléau et de protéger les ruches, les abeilles et par là-même, le travail de votre apiculteur ainsi que la biodiversité.